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des retraites où abriter ses amours

已有 95 次阅读  2013-04-30 12:00
ux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1? / mois | Découvrez l'édition abonnésBref, un art de vivre, selon Michel Delon, qui a établi une magnifique anthologie sertie dans un écrin de satin. "Pour moi voici quel est mon mot/ Et sur le mot et sur la chose/ J'avouerai que j'aime le mot/ J'avouerai que j'aime la chose/ Mais c'est la chose avec le mot/ Mais c'est le mot avec la chose/ Autrement la chose et le mot/ A mes yeux seraient peu de chose...", versifie Gabriel-Charles de Lattaignant. Ailleurs, le mot "instant" rime avec "amant", "enchanté" avec "félicité".Gagnée par le scepticisme religieux, la Régence favorise une libération des moeurs. A l'époque, le libertin ne désigne pas un adepte des parties fines, comme l'est Philippe d'Orléans, pas plus qu'un amateur d'amours multiples, à l'instar du duc de Richelieu, qui entretient à Versailles un véritable sérail. Il ou elle est celui ou celle qui cherche le bonheur, s'interroge sur la nature exacte de ses sentiments et redéfinit son espace de liberté. "(...) nous conv?nmes de bonne foi que nous ne pouvions absolument plus vivre ensemble et qu'il fallait cesser de nous voir pour continuer du moins à nous estimer et peut-être de nous aimer", écrit Charles Pinot Duclos dans Mémoires pour servir à l'histoire des moeurs du XVIIIe siècle. Certes, c'est un luxe dont ne jouit que la noblesse, car il faut des salles de spectacle où parader, des retraites où abriter ses amours, des vins fins ainsi que des convives spirituels pour égayer les soupers.SANGUINES DE WATTEAUPar leur débauche ou leur athéisme, les aristocrates s'arrogent le droit de se placer au-dessus de la règle commune et de contrevenir à l'ordre moral. Les femmes s'autorisent à confier leur exaltation amoureuse. En témoigne cet extrait de lettre d'Emilie du Ch?telet au marquis de Saint-Lambert : "Je suis extrême, vous le savez. Il faut que je vous aime à la folie, ou que je meure de chagrin en me séparant de vous, il n'y a pas de milieu." Les uns ne jurent que par la fureur et l'ardeur, les autres par la douceur et la langueur. Ici, l'amour saisit au premier regard, là découvrir le plaisir sexuel stupéfie à la manière d'une révélation (Point de lendemain, de Vivant Denon). Et toujours cette interrogation qui s'apparente à un sujet de dissertation : est-on plus soi-même lorsqu'on "possède" l'autre, qu'on ne fait plus qu'un ?Signés par de grands écrivains et des auteurs moins connus tels qu'Antoine Destutt de Tracy ou Gentil-Bernard, les textes sont illustrés par des sanguines de Watteau, des dessins à la plume de Fragonard, des nus féminins crayonnés par Boucher, des peintures de Greuze. Partout, le XVIIIe siècle semble conter fleurette. Dans les salons, les boudoirs, les forêts, sur les paravents, la fa?ence et les éventails, les corps prennent la pose. Et le lecteur dispose. Délectable.Le XVIIIe siècle libertin. De Marivaux à Sade, sous la direction de Michel Delon, Citadelles Mazenod Related articles:

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