ui privilégie le groupe à l'individu et fait de la pudeur une vertu cardinale.L'opéra, qui impose par essence des visées narcissiques, appara?t comme un art fondamentalement antijaponais. "Ils sont trop modestes, poursuit Kazuto Sato. Les professeurs étrangers apprécient leur sérieux mais pointent un énorme manque de confiance en eux. Ils n'ont pas assez d'ego, mais ?a va venir." Il évoque la soprano Eri Nakamura, juste sortie de la première promotion de l'Opéra Studio, qui commence à faire parler d'elle depuis qu'elle a remplacé au pied levé la star russe Anna Netrebko, en 2008, à Covent Garden, dans le r?le de Juliette d'I Capuletti e i Montecchi, de Bellini,polo ralph lauren pas cher.La Corée et plus encore la Chine n'étaient pas encore nées "opératiquement" parlant que le Japon professait déjà un amour immodéré pour la musique occidentale et l'art lyrique, adoptés dès l'ère Meiji (1868-1912). La première cantatrice japonaise, Miura Tamaki (1884-1946), qui intégra la section d'opéra du Thé?tre impérial (Teikoku Gekijo), a jeté les bases de l'enseignement de l'opéra au Japon - la 6e édition du concours qui porte son nom (Shizuoka International Opera Competition) se tiendra en novembre 2011.C'est elle qui inaugura la longue cohorte des Madame Butterfly, geisha préposée au sacrifice et sauvée par l'honneur samoura? du suicide,sac longchamps pas cher. Facilité ? Caricature ? Le r?le recèle une vérité plus parlante qu'il n'y para?t, qui renvoie à un certain sentiment d'infériorité des Japonais. "Nous nous battons encore aujourd'hui contre un complexe vis-à-vis des Blancs, né de la défaite de 1945, affirme Mihoko Fujimura. Les Américains et les Occidentaux sont toujours plus grands, plus baraqués, plus beaux que nous !" Le temps n'est pas si loin où des acteurs japonais jouant le thé?tre européen se dotaient de faux nez pour para?tre plus occidentaux.Mihoko Fujimura se souvient par ailleurs de ses débuts difficiles en Allemagne. "En 1995, j'auditionnais à Munich après une master class avec Hans Hotter. Je pensais trouver du travail dans l'un des 60 opéras de ce pays. On me dit que j'avais une belle voix et du charisme mais que l'on m'avait préféré une chanteuse allemande pour la seule raison que j'étais asiatique. Je devais donc être meilleure que n'importe quelle Européenne, Américaine - ou chanteuse blanche !"Il semblerait cependant que le véritable ennemi du chanteur japonais soit le Japonais lui-même. A l'Academia Musicale Showa,polo lacoste femme, fondée par le baryton Keisuke Shimoyakawa et aujourd'hui dirigée par son fils, Kyosuke (également directeur de la Japan Opera Foundation), le verdict du professeur Mastumoto est sans appel. "Les Japonais n'ont pas assez de poumons. Ils ont des voix trop fragiles et sont victimes de l'éducation qui conditionne les corps et les mentalités. Tout cela est très difficile à corriger !"Un son de cloche heureusement nuancé, sinon invalidé, par le ténor italien William Matteuzzi, rossinien grand teint, qui dispense cours et classes de ma?tre depuis de nombreuses ann Related articles:

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