lle pour ne pas être utilisée immédiatement : la photo en noir et blanc d'un bus, en pleine nature, à moitié recouvert par la neige. Puis le titre, Into the Wild, incrusté en majuscules sur le cliché, comme si les lettres faisaient partie du paysage. Dès le premier coup d'oeil, Sean Penn savait qu'il porterait à l'écran le récit du journaliste Jon Krakauer. "Mon sang n'a fait qu'un tour. Je pensais en faire ma lecture du week-end, mais les images sont venues avec les mots. Je devais l'adapter." Cet impératif s'appuie sur un besoin. Une affirmation de Sean Penn se ponctue toujours avec une cigarette allumée. Best-seller aux Etats-Unis, Into the Wild (Presses de la Cité, 312 p., 19 euros) relate un fait divers qui a défrayé la chronique. En 1992, le cadavre d'un jeune homme, Christopher McCandless, était découvert dans un bus abandonné en Alaska, loin de tout lieu habité. Ce dernier, fils de bonne famille,sac longchamps soldes, fra?chement dipl?mé de l'université,sac longchamps pliage pas cher, avait tourné le dos à une brillante carrière professionnelle et rompu tout contact avec sa famille pour sillonner,ralph lauren custom fit, sous un nom d'emprunt, le sud des Etats-Unis avant de s'installer au coeur de l'Alaska.Sean Penn avait déjà éprouvé un tel coup de foudre pour une autre couverture de livre. Celle du Chant du bourreau (Robert Laffont, 1980), de Norman Mailer, un document consacré à Gary Gilmore, le seul condamné dans les annales de la justice américaine à avoir demandé, en 1977, la peine capitale à sa propre encontre. Aussi énigmatique que celle figurant en couverture d'Into the Wild, la photo du Chant du bourreau montre un champ noirci par le crépuscule, un ciel rougi par le soleil couchant, et des poteaux télégraphiques qui s'étendent à perte de vue. Il est facile d'y voir avec le recul ce qu'y a puisé Penn. Cette vision d'une americana déserte et hantée est devenue la signature visuelle de ses quatre films : Indian Runner (1991), Crossing Guard (1995), The Pledge (2001) et Into the Wild (sortie le 9 janvier).L'itinéraire d'un jeune homme refusant, comme dans Into the Wild, le confort d'une société prospère pour retourner à l'état de nature devait à l'évidence fasciner un acteur qui n'a jamais rien fait comme tout le monde. Opposant déclaré à George Bush, Sean Penn prend un malin plaisir à visiter les pays placés sur la liste noire du président américain. L'acteur s'est ainsi rendu en décembre 2002 en Irak, juste avant l'invasion américaine. Puis de longues semaines en Iran, voyage dont il a donné un récit détaillé dans un reportage, publié en 2005 dans le San Francisco Chronicle. Le réalisateur d'Into the Wild se trouvait en ao?t 2007 au Venezuela, où il a rencontré le président Chavez.L'entourage direct de Penn est, depuis toujours, étranger au show-business et se compose en grande partie d'écrivains. Parmi eux, le dramaturge David Rabe et Charles Bukowski, qui a tenu, jusqu'à sa mort, en 1994, un r?le de père spirituel pour le comédien. "Lui et sa femme ont été comme des parents. Nous étions très Related articles:

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